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Episode 5 – La théorie du fond du slip

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WHOUA ! Deux épisodes en moins de deux semaines … ça pulse !

Faut dire … quand on est parent, y nous en arrive des trucs de dingue … whou et moi ch’uis une dingo, une cramée du fond de slip.

Avant de commencer, Ame sensible, je tiens à te prévenir que cet épisode est … mmmhhh comment dire … glamour mais pas trop, classe mais pas que ! ‘fin bref tu verras par toi même. Mais n’hésite pas à t’y reprendre à plusieurs fois dans la lecture de cet épisode. Dès que tu sens que ça fibrile, tu fais une pause. Tu déconnes pas hein … Pas de risques inconsidérés.

Tiens … parlons de slip. J’adore ce mot. Slip slip … y a pas plus con comme mot et plus ridicule aussi. Va y, essaie de le dire tout haut … SLIP. Tu sais quoi ? T’as l’air con.

Alors qu’un mec non ! C’est assez naturel dans sa bouche. Tiens défi ! Tu sors de ton bureau , tu te plantes comme un con devant tes collègues à la machine à café, oui parce que c’est là qu’il y a la plus grande concentration de gens pas pressés de retourner bosser. Là tu dis assez fort quand même « SLIP ». Allez va y … Ose ! On s’en tape toute façon, ils parlent déjà de toi les gens à la machine à café mais on peut pas leur en vouloir. Faut bien parler. Bref, tu trouves la force de crier « SLIP » (putain j’adore). Bon … T’as l’air con hein ! Si t’es assez dingue pour le faire, surtout n’hésite pas à nous en faire part hein ! Entre copines (ou copains si des mecs se sentent le courage de devenir lecteur assidu … bienvenue à eux et bonne chance surtout), donc entre copain/copine on se dit tout … surtout les pires moments d’la vie … surtout ceux où t’as l’air con quoi !

Bref, venons en au slip en lui-même. Ce bout de tissus, très bien pensé au demeurant peut devenir le reflet d’une journée … une journée de merde. Oh tu vas me dire « elle était facile celle là ». Oui mais non parce que j’ai une vraie théorie. : la théorie du fond de slip … représentation imagée (bein oui j’ai pas trouvé mieux) pour décrire certaines journées. Un fond de slip. Oui les filles … parfois je me sens comme un fond de slip. Mais on peut remplacer le slip par un string ça marche aussi. Quoi que les journées « fond de string » sont un degré au dessus du pire.

Donc tu te réveilles, tu te magnes le slip héhé parce que tu sais pas pourquoi, t’as pas de rendez-vous tôt mais faut quand même que tu te magnes. Comme si t ‘étais programmé pour toujours te magner le cul. Et comme si c’était pas encore assez compliqué comme ça, tu te mets aussi des coups de pression ridicule comme par exemple « putain je dois être tôt au taf demain matin ». Forcément le lendemain matin, tu te réveilles et t’es déjà en retard puisque « tôt » … ça veut rien dire bordel !

Bref … je me prépare, je cours d’un côté pour prendre le maquillage. Ha non, douche avant. Merde plus de gel douche … CHÉRIIIIIII ? Tu peux ….

T’attends le gel douche et tu cours encore … re-maquillage, sèche-cheveux à donf’ tête en bas pour plus de volume où quand tu remontes la tête d’un coup pour que le volume reste, outch … tellement violent que tous les matins tu te dis qu’il faut vraiment que tu trouves une autre méthode. Et puis tu le refais tous … les … matins ! Surtout qu’au bout de 10 minutes, on sait pas où est passé le volume mais il est sûrement pas resté sur not’tête. ( les mecs … cherchez pas à comprendre le coup de la tête en bas. C’est vraiment un truc de filles).

T’essaie des trucs de ton armoire pris sous la pile en te disant « oh me rappelais plus que j’avais ça. Cool », t’essaie et là, tu te rappelles pourquoi tu te rappelais plus. Tu changes de cap. Tu prends une valeur sure … le premier jean qui vient dans la pile. Avec une veste ça peut faire illusion.

Merde, re on court pour mettre des boucles d’oreilles et un pschit de parfum (enfin … 10 pshittts parce qu’on se dit qu’il tient pas trop sur notre peau celui-ci). Pendant ce temps là (je vais faire des jalouses) les moches sont prêts, mon café aussi. Glou glou … Merci chéri.

Là tu prends ta petite mycose … si si … celui qui a moins de 3 ans, courts sur pattes. Tu sens comme l’odeur de ta journée qui commence. « Dis donc toi, tu as fait caca dans la couche. ». Droits dans les yeux, un sourire angélique ridicule là dessus et là, t’entends « Naaannn. Pas moi caca. ».

Ta bouche, d’un air dubitatif, s’avance un peu, prend la forme d’un espèce de cœur comme Willy dans Arnold et Willy quand il disait « mais qu’est ce que tu me wacontes là ». Toutes les rides de cette zone sont en actions. Tu es face à lui. Il te défit du regard, genre « mais quoi ? ».

Tes sourcils n’y croient pas une seconde à son fond de couche propre. Tes rides du haut rejoignent les rides du bas pour une fiesta d’enfer. Tu ressembles à mister magoo.

NDLR : Ton fond de slip théorique qui était nickel tient toujours. Je rappelle que c’est théorique, une image quoi ! Je suis pas en train de décrire la vie de mon slip dans la vie réelle, puisque, en femme accomplie, je sais que les slips, c’est pour les mecs … enfin rectif, un slip, c’est fait pour personne même si la marque Le slip français a réussi un retour tendance de ce truc, je suis pô convaincue dans la vraie vie avec nos vrais corps.

Tu constates qu’en effet, y a un truc douteux dans la couche, limite tu te dis qu’il a du faire beaucoup d’effort pour écraser toussa parce que tu as changé la couche il y a 5 minutes … surement pour te faire chier.

Tu te dis que t’es trop vieille pour changer des couches.

Allez go go go ! Cette fois, on se barre de la maison et on trace jusque la crèche. Putain je suis en retard. Ha non, ma grande mycose de 8 ans n’a pas son blouson. « Ha ! et il est où ton blouson ? » « on m’la surement volé. C’est sûr même. ». Belle mentalité ! Mes sourcils applaudissent cette audace.

Ils le savent qu’un moment donné, je vais me transformer en Kurde. Ils savent qu’il faut pas … surtout pas (voir prochain épisode)

Respire ! Allez on se casse … avec ou sans blouson. Rin à battre, je suis en retard.

Après avoir vérifié 3 fois au moins que mes mycoses ne sont plus dans la voiture … j’arrive à mon super travail de dingue où je vends du vent en mode worldwide. Ca le fait hein !

Mon fond de slip se tient toujours.

Merde, y a personne me dis-je. Chouette ! Je suis la prem’s, je suis la prem’s.

Je suis toute seule comme une conne ouais. Tiens je vais me faire un café et me foutre de la gueule des autres. Ha bein non, t’es toute seule en fait.

Du coups, tu bosses à donf. Tu te fais engueuler, tu te fais des flippes, tu fais de l’eczéma, t’as envie de chialer mais tu tiens !

Le soir, tu retraces … putain je suis en retard pour la crèche. Là, on te dit que ta petite mycose se bat avec les copains et peut faire la tête pendant 45 minutes (Classe … bon je sens que faut pas insister). Et l’autre qui se marre « boucoup ze tape maman. Ze t’aime maman. Calin ». Tu te dis « merde, il m’a dit je t’aime et il veut un calin. C’était quoi l’problème déjà ? ».

Mon fond de slip en a pris un coup là quand même.

Tu rentres dans ta bagnole et tu fais une mini conférence sur la non violence tout en prônant la légitime défense merde. Faut pas déconner quand même.

Tu as un flash. Mycose 1 m’a demandé il y a 3 jours de lui ramener des pochettes panini pour son album de foot du brésil. J’ai trouvé 2 excuses, je sais que 3, je trouverai pas.

Le fond de slip est mal là.

Je fonce à la recherche des autocollants. 18H56. Je suis en retard. « Monsieur le buraliste, combien dois-je prendre de paquets pour pouvoir payer en carte ? » . « 10 euros Madame soit 16 paquets. »

Je paye et repars avec mes paquets. La tranquillité n’a pas de prix …

Je rentre enfin avec mycose 2 et mes 16 paquets de panini.

Je dis à Mycose 1 « j’ai tes hot dogs ».

« Hein ? » visiblement il n’a pas compris

Je pouffe « Bein tes hot dogs tiens… bein oh … hot dog … tes paninis quoi ! ».

Là, je vois le désespoir dans ses yeux et une seule certitude dans sa tête « si je rie pas, j’aurai jamais mes autocollants. »

Et là, il me dit « Papa m’a ramené 16 paquets. Et toi ? ».

Mémo pour l’avenir : toujours avoir du liquide.

Il est 19h20 … J’en peux pu … je suis comme Josiane Balasko en nuisette avec ses chaussures de ski.

Mon fond de slip, nickel le matin, frais, immaculée, propre sur lui. Le soir, sans forme, l’élastique distendu, mal en point, mal tout court. Je fais soft dans les adjectifs mais je crois que tout le monde a compris hein ! Sinon … gare au Kurde (épisode prochain) !

La théorie du fond de slip selon moi … autrement appelée la journée de merde.

9 septembre 2014